La grève contre la loi Travail s’étend à plusieurs secteurs majeurs. Après les carburants et l’électricité, c’est au tour des centrales nucléaires de faire la grève en France.
Selon le porte-parole de la fédération de l’énergie et des mines de la CGT, Marie-Claire Cailletaud, le personnel des centrales nucléaires françaises a voté pour une grève le Jeudi. D’ailleurs, le mouvement avait déjà été initié Mardi à la centrale de Nogent-sur-Seine en Aube. Selon, le syndicat, 16 centrales nucléaires devraient être touchées par la grève, et par conséquent, un blocage complet des travaux pour 24 heures est à appréhender.
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Allons-nous rencontrer une pénurie également dans le domaine du nucléaire ?
Des coupures d’électricité sont à prévoir
Le secteur de l’énergie est sévèrement touché par les grèves contre la loi Travail. Plusieurs centrales nucléaires sont en arrêt, telles que Cordemais en Loire-Atlantique, Gardanne en Bouches-du-Rhône et Porcheville dans les Yvelines. Cela pourra engendrer des coupures d’électricité dans les heures à venir. C’est apparemment l’objectif des grévistes pour faire pression sur le gouvernement pour le retrait de la loi Travail.
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Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la fédération nationale mines-énergie CGT le dit clairement : « le but de toute action est de toucher l’économie, on coupe plutôt des sites industriels ou des centres commerciaux ».
Pas de grand risque à court terme
Si les grévistes ont pour objectif de provoquer une coupure d’électricité, Guillaume Blavette, du collectif Stop EPR, affirme que le pays est en surcapacité en ce qui concerne le secteur nucléaire, ce qui lui confère une grande marge avant de passer par un black-out électrique. D’ailleurs, l’énergie est produite aussi par les barrages par l’hydroélectricité, sans compter que le pays a prévu des importations en cas de pénurie. Donc le risque de ne pas pouvoir s’approvisionner est très faible.
De ce fait, une coupure est largement évitable. Cependant, plusieurs baisses de charge sont prévues au cours de cette grève et la production des centrales françaises va certainement diminuer. Et puis, il ne devrait pas y avoir des soucis de sécurité puisque ces centrales ont passé haut la main la certification nucléaire.
Selon les dernières données, la grève a provoqué une baisse de production électrique de 5.000 mégawatts, ce qui équivaut à peu près à cinq tranches. Cette baisse de production reste à ce stade très inférieure à ce ce qu’ils ont prévu avant d’atteindre des conflits sociaux concernant directement le secteur nucléaire et EDF, premier producteur et fournisseur d’énergie.