Le secteur est en forte mutation ces dernières années. Selon l’agence européenne de la santé au travail, les risques chimiques pour les travailleurs portuaires sont largement sous-estimés. En effet, plusieurs lacunes importantes ont été identifiées et ceci ne contribue pas à faire avancer la santé de ces professionnels de la manutention portuaire. Pour les travailleurs portuaires, les risques liés à la manutention de conteneurs fumigés sont largement connus. Chaque année, c’est plus de 600 mille conteneurs destinés au transport de marchandises qui sont expédiés à travers le monde. En 2010, une étude allemande a mu mettre en avant la présence d’agents toxiques dans les conteneurs manipulés au niveau du port de Hambourg.
L’obligation d’étiquetage oubliée
Il faut dire qu’un certain nombre de réglementations sont déjà en cours aussi bien au plan national, européen et international. À travers le code maritime international des marchandises dangereuses, il faut désormais un étiquetage approprié des contenants fumigés. Cependant, on se rend compte que la plupart des conteneurs fumigés ne sont pas étiquetés. Pire, ils ne sont même pas déclarés comment étant traités chimiquement. Une information qui a été confirmée par l’INRS, celle-ci affirmant que 1% des conteneurs sont étiquetés.
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Par ailleurs, il faut souligner que les pratiques actuelles en termes de déchargement et de l’ouverture des conteneurs ne respectent pas les réglementations basées sur les risques chimiques.
Normaliser la procédure de contrôle
En fonction des nombreuses insuffisances qui sont remarquées, le rapport de l’OSHA a pu fournir une large série de mesures. Parmi celles-ci, nous avons le fait de rendre effective l’application de certaines réglementations dans le domaine de l’étiquetage. Il s’agit d’un problème collectif, qui devrait être traité par les autorités nationales, les amateurs et les expéditeurs. Ceux-ci insistent surtout sur la nécessaire harmonisation des mesures au niveau des ports européens.
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Une des priorités les plus urgentes reste l’adoption d’une procédure de contrôle normalisée concernant les conteneurs arrivant au niveau des ports européens. Pour cela, il faut une technologie qui va permettre d’identifier au moins le bromure de méthyle et de phosphine avec un niveau d’exposition raisonnable. Enfin, l’OSHA recommande le fait d’imposer une évaluation des risques appropriés avant l’ouverture des conteneurs. Cette mesure sera fondée sur les documents d’expédition ou encore sur la mesure de l’atmosphère des conteneurs. Si nécessaire, cette mesure peut exiger une ventilation suffisante et l’ensemble de ces recommandations pourraient intégrer la législation européenne.